Implanté à environ 1500 mètres d’altitude, dans le vallon de la Minière, le site est accroché à flanc de montagne, traversé par l’actuel chemin d’accès à la vallée des Merveilles.
Lieu de travail, de vie (école, chapelle) et d’habitat des mineurs, ce patrimoine industriel situé en pleine montagne comprenait toutes les installations permettant de traiter grossièrement le minerai, puis de le fondre sur place (durant une période comprise entre 1761 et 1817), avant son exportation en lingots (plomb et argent). À partir de 1817, il n’y a plus d’opérations de métallurgie à Vallauria et le minerai traité est exporté vers les fonderies de Marseille ou Gênes. Le site actuel, largement reconstruit et remanié, laisse entrevoir l’infrastructure complète d’un site minier. L’implantation actuelle des bâtiments témoigne des remaniements importants qui ont eu lieu en 1906.
Durant le Moyen Âge
Au Moyen Âge, le vallon, probablement boisé, est en grande partie déboisé pour des besoins agricoles, et surtout pour produire du bois de chauffe utilisé en très grande quantité pour creuser les galeries grâce à la technique de l’abattage par le feu. Aucun témoignage d’habitat des mineurs ou de traitement du minerai datant de cette époque ne nous est parvenu. Pourtant, l’isolement du site laisse penser que les mineurs devaient rester sur place lors de l’exploitation.
L’exploitation médiévale a démarré à ciel ouvert, sur l’affleurement du filon situé au-dessus des bâtiments actuels de Neige & Merveilles. Il s’agit là de l’entrée principale de la mine, qui sera ouverte à la visite guidée.
De 1750 à 1930
La mine moderne et contemporaine comprenait cinq entrées visibles en surface, dont seulement deux sont encore ouvertes. La plupart des bâtiments et leurs fonctions sont bien identifiées, ils ont tous été réutilisés à des fins touristiques et associatifs.
Le minerai une fois extrait du filon sortait à l’air libre et subissait plusieurs traitements, du triage au lavage. Les gros blocs étaient d’abord cassés et triés assez grossièrement sur une aire de triage pour enlever les matériaux stériles, puis triés plus finement sur des tables de triage.
Ensuite le minerai était soit broyé, à l’aide notamment du bocard situé à l’emplacement de l’actuel réfectoire (jusque dans les années 1870), ou directement envoyé au lavage s’il était suffisamment fin.
Pour finir, le minerai était concentré au moyen de machines dans la laverie qui se situait à l’emplacement de la grande cour de « Neige et Merveilles », devant l’accueil actuel. Cette étape nécessitait des machines permettant la séparation du minerai et du stérile avec de l’eau, par différence de densité : le minerai de plomb est beaucoup plus lourd que la roche qui entoure le filon. En 1915, l’usine de traitement est transférée aux Mesches, puis le bâtiment est détruit.
De cette infrastructure il ne reste aujourd’hui que les piliers en béton à proximité du barrage, et du début de la piste qui conduit à « Neiges et Merveilles ». En 1925, la très moderne usine électrolytique de traitement du minerai de zinc, des plus modernes pour l’époque, est construite à Saint-Dalmas-de-Tende. Pour acheminer la matière première aux Mesches puis à Saint-Dalmas, un téléphérique est construit depuis Vallauria.
Pour mieux comprendre le site et la fonction des anciens bâtiments, nous vous proposons de parcourir le sentier d’interprétation, jalonné d’explications et de photographies anciennes.