L’exploitation de la Mine
Le site de la Minière de Vallauria est probablement fréquenté depuis les plus hautes époques. La mine est située non loin de la vallée des Merveilles et de Fontanalba, où près de 50 000 gravures rupestres réalisées entre 3500 av. J-C. et les époques historiques, ont été repérées, témoignant ainsi des pratiques sociales et cultuelles des Hommes qui fréquentaient alors ces vallées.
L’exploitation de la mine est attestée dès le Moyen Âge en raison de la présence de galène (sulfure de plomb, traces d’argent et de zinc). Si, en surface il ne reste rien de cette époque, le sous-sol est creusé d’impressionnantes galeries datées des XIe et XIIe siècles, qui témoignent d’une intense activité.
Plus tard, le site connaît plusieurs phases d’exploitations durant l’époque moderne puis contemporaine, de 1750 à 1930, date de fermeture définitive de la mine. Les bâtiments encore visibles en surface ont largement évolués. La dernière période d’exploitation permet d’extraire du zinc (issu de la blende), qui est alors traité plus bas dans la vallée, au niveau du lac des Mesches et de l’usine de Saint-Dalmas-de-Tende.
Après la fermeture de la mine le site va servir de caserne pour les soldats italiens pendant la Seconde Guerre mondiale, puis il est peu à peu abandonné. La commune de Tende est rattachée à la France en 1947, avec le traité de Paris: la minière est désormais en territoire français. Dans les années 1950, un groupe de copains de l’usine Renault de Billancourt rêve de changer d’horizon et de créer un lieu d’accueil et de rencontres pour tous. En 1957, Raymond Hirzel, fondateur de la future association Neige & Merveilles, découvre les ruines du Hameau de la Minière de Vallauria. Sous le charme, il se lance dans le projet fou de reconstruction du lieu pour créer un Centre international de techniques artisanales.
En 1960, l’association Neiges & Merveilles est créée
Trois ans plus tard est créée l’association Neige & Merveilles, d’éducation populaire où «il s’agit de créer un village de rencontres d’Hommes […] de nationalités et de milieux sociaux divers».
Un an plus tard, le premier chantier de reconstruction du site débute.
Depuis 1994, l’association est devenue Village d’accueil et d’animations en montagne et, en 2011, Centre d’activités et de tourisme durable. L’activité d’hébergement, de séjours, d’animations pédagogiques et de chantiers de fouilles se poursuit encore aujourd’hui.